publiée le 01 février 2012
Des chercheurs américains seraient parvenus à concevoir un vaccin
pour traiter et prévenir la réapparition de cancer du sein. Celui-ci
aurait montré des résultats prometteurs, protégeant les femmes pendant
au moins quatre ans.
C'est un nouvel espoir dans la lutte contre le cancer
du sein qui détient aujourd'hui la triste place de forme de cancer la
plus fréquente chez les femmes. Dans des travaux publiés par la revue Journal of Immunotherapy, des chercheurs expliquent en effet avoir réussi à développer un vaccin
capable de traiter les femmes et de les protéger pendant plusieurs
années contre une forme particulière mais très commune de cancer du
sein, le carcinome canalaire in situ (CCIS).
Pour arriver à ces
résultats, les scientifiques de l'université de Pennsylvanie ont recruté
27 patientes atteintes de cancer chez qui ils ont prélevé des globules
blancs grâce à une technique classique de prélèvement sanguin. Puis ils
ont manipulé en laboratoire ces cellules afin de les rendre aptes à
reconnaitre les cellules cancéreuses comme étrangères et à les attaquer.
Chaque patiente s'est alors vu injecter quatre fois par semaine des
doses de ce "vaccin personnalisé". Au bout de deux semaines, elles ont
également été opérées pour retirer toute trace restante de la maladie.
Une
fois la phase d'injection franchie, les chercheurs ont comparé les
échantillons prélevés avant et après traitement. Ils alors constaté que
cinq patients, soit 20% des sujets, ne présentaient plus de signes
visibles de la maladie, indiquant que leur système immunitaire était
parvenu à éliminer les tumeurs. Sur les 22 autres patientes, 11 ont
montré une élimination des protéines endommagées quant deux autres ont
présenté une diminution de 20% de ces molécules.
Une technique plus ciblée pour détruire les tumeurs
"Je
pense que ces données font plus que prouver que la vaccination
fonctionne dans des situations où la cible est bien choisie. Les
précédents vaccins ciblaient des antigènes qui étaient exprimés sur les
cellules cancéreuses, mais qui n'étaient pas nécessaires à la survie des
tumeurs. La réponse au vaccin empêcherait alors juste la tumeur
d'exprimer l'antigène mais la tumeur irait bien. Ici, nous avons ciblé
HER2/neu qui est critique pour la survie des cancers du sein. Si on
l'élimine avec la réponse immunitaire, nous endommageons les cellules
tumorales", explique le Dr Brian Czerniecki qui a dirigé l'étude relayée par le Telegraph.
Plus
prometteur encore : d'après les résultats obtenus, les patientes
auraient maintenu cette réponse immunitaire pendant plus de quatre ans,
montrant qu'elles conservaient une protection contre d'éventuelles
rechutes. Néanmoins, les chercheurs estiment que le vaccin serait plus
efficace sur les cancers localisés et à un stade précoce. Quant aux
effets secondaires, les travaux ont révélé que le vaccin pouvait causer
des malaises (72%), des douleurs au niveau du site d'injection (59%),
des frissons ou de la rigidité (38%), de la fièvre (28%) et des maux de
tête (24%).
Si l'équipe demeure optimiste au vu des résultats
obtenus, il souligne la nécessité de poursuivre les essais, notamment en
raison du petit nombre de sujets testés ici. En réalisant un second
essai avec un plus large échantillon, les scientifiques estiment pouvoir
démontrer l'efficacité du vaccin d'ici deux ans.
Source
Des chercheurs américains seraient parvenus à concevoir un vaccin
pour traiter et prévenir la réapparition de cancer du sein. Celui-ci
aurait montré des résultats prometteurs, protégeant les femmes pendant
au moins quatre ans.
C'est un nouvel espoir dans la lutte contre le cancer
du sein qui détient aujourd'hui la triste place de forme de cancer la
plus fréquente chez les femmes. Dans des travaux publiés par la revue Journal of Immunotherapy, des chercheurs expliquent en effet avoir réussi à développer un vaccin
capable de traiter les femmes et de les protéger pendant plusieurs
années contre une forme particulière mais très commune de cancer du
sein, le carcinome canalaire in situ (CCIS).
Pour arriver à ces
résultats, les scientifiques de l'université de Pennsylvanie ont recruté
27 patientes atteintes de cancer chez qui ils ont prélevé des globules
blancs grâce à une technique classique de prélèvement sanguin. Puis ils
ont manipulé en laboratoire ces cellules afin de les rendre aptes à
reconnaitre les cellules cancéreuses comme étrangères et à les attaquer.
Chaque patiente s'est alors vu injecter quatre fois par semaine des
doses de ce "vaccin personnalisé". Au bout de deux semaines, elles ont
également été opérées pour retirer toute trace restante de la maladie.
Une
fois la phase d'injection franchie, les chercheurs ont comparé les
échantillons prélevés avant et après traitement. Ils alors constaté que
cinq patients, soit 20% des sujets, ne présentaient plus de signes
visibles de la maladie, indiquant que leur système immunitaire était
parvenu à éliminer les tumeurs. Sur les 22 autres patientes, 11 ont
montré une élimination des protéines endommagées quant deux autres ont
présenté une diminution de 20% de ces molécules.
Une technique plus ciblée pour détruire les tumeurs
"Je
pense que ces données font plus que prouver que la vaccination
fonctionne dans des situations où la cible est bien choisie. Les
précédents vaccins ciblaient des antigènes qui étaient exprimés sur les
cellules cancéreuses, mais qui n'étaient pas nécessaires à la survie des
tumeurs. La réponse au vaccin empêcherait alors juste la tumeur
d'exprimer l'antigène mais la tumeur irait bien. Ici, nous avons ciblé
HER2/neu qui est critique pour la survie des cancers du sein. Si on
l'élimine avec la réponse immunitaire, nous endommageons les cellules
tumorales", explique le Dr Brian Czerniecki qui a dirigé l'étude relayée par le Telegraph.
Plus
prometteur encore : d'après les résultats obtenus, les patientes
auraient maintenu cette réponse immunitaire pendant plus de quatre ans,
montrant qu'elles conservaient une protection contre d'éventuelles
rechutes. Néanmoins, les chercheurs estiment que le vaccin serait plus
efficace sur les cancers localisés et à un stade précoce. Quant aux
effets secondaires, les travaux ont révélé que le vaccin pouvait causer
des malaises (72%), des douleurs au niveau du site d'injection (59%),
des frissons ou de la rigidité (38%), de la fièvre (28%) et des maux de
tête (24%).
Si l'équipe demeure optimiste au vu des résultats
obtenus, il souligne la nécessité de poursuivre les essais, notamment en
raison du petit nombre de sujets testés ici. En réalisant un second
essai avec un plus large échantillon, les scientifiques estiment pouvoir
démontrer l'efficacité du vaccin d'ici deux ans.
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