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Innovations & Thérapeutiques en Oncologie Mars-Avril 2018
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L’innovation est souvent erratique, à risque, décevante. Les pionniers sont donc essentiels, ils sont les premiers à contester la norme thérapeutique. La rationalité n’est pas leur seul moteur, il faut en effet « y croire », avoir la foi, penser que cela vaut le coup et prendre des risques. Au XXe siècle, ces pionniers étaient hébergés dans les pharmas, avec une grande liberté. Ils s’installent au XXIe siècle au sein des start-up : aujourd’hui, la même promotion de l’École centrale où j’enseignais le métier de la santé à l’Institut Gustave Roussy (Institut de formation supérieure biomédicale [IFSBM]) ne rêve plus de pantoufler chez Sanofi mais veut lancer sa première start-up. Les lecteurs d’ITO, médecins cancérologues et travaillant dans l’industrie pharmaceutique, seront j’espère heureux de découvrir des start-up dans la nouvelle rubrique du journal intitulée « Les biotechs au cœur de l’innovation ». Nous les accueillerons avec, certes, leur rationnel scientifique mais aussi leurs rêves, leurs passions, leurs inquiétudes et leurs ambitions de progrès pour le traitement de nos malades. Il ne s’agit pas tant pour eux de déconstruire la routine des positions acquises que de bousculer, avec l’aide de nos malades, la seule bonne gestion de l’échec de nos traitements. En 2018, 130 biotechs nous proposent en France des molécules anti-cancéreuses, en plus des 20 big pharma mondiales dont l’ambition est de fusionner entre elles sur une base financière, pour absorber in fine ces biotechs « au bon moment ». Le nombre de big pharma va se réduire à mesure qu’elles grossissent, mais les « One Drug Company » vont, elles, se multiplier. Ces start-up très jeunes auront besoin de conseils d’oncologues d’expérience voisins, de l’aide de laboratoires pharmaceutiques curieux de nouveautés et d’investisseurs acceptant le risque. Je suis persuadé que nos lecteurs partageront leurs efforts et leur enthousiasme.
Dernièrement l’Institut national du cancer (INCa) a rappelé combien la France est à la pointe de la recherche en cancérologie. Le réseau UNICANCER se distingue en arborant la 1re place au niveau national et la 5e dans le monde pour le nombre de publications en oncologie* . Les CLCC peuvent s’appuyer sur la première structure académique de recherche clinique nationale qui est la direction Recherche et développement d’UNICANCER (R&D UNICANCER). Celle-ci apporte aux centres qui le souhaitent l’expertise et les ressources requises pour des projets ambitieux
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L’innovation est souvent erratique, à risque, décevante. Les pionniers sont donc essentiels, ils sont les premiers à contester la norme thérapeutique. La rationalité n’est pas leur seul moteur, il faut en effet « y croire », avoir la foi, penser que cela vaut le coup et prendre des risques. Au XXe siècle, ces pionniers étaient hébergés dans les pharmas, avec une grande liberté. Ils s’installent au XXIe siècle au sein des start-up : aujourd’hui, la même promotion de l’École centrale où j’enseignais le métier de la santé à l’Institut Gustave Roussy (Institut de formation supérieure biomédicale [IFSBM]) ne rêve plus de pantoufler chez Sanofi mais veut lancer sa première start-up. Les lecteurs d’ITO, médecins cancérologues et travaillant dans l’industrie pharmaceutique, seront j’espère heureux de découvrir des start-up dans la nouvelle rubrique du journal intitulée « Les biotechs au cœur de l’innovation ». Nous les accueillerons avec, certes, leur rationnel scientifique mais aussi leurs rêves, leurs passions, leurs inquiétudes et leurs ambitions de progrès pour le traitement de nos malades. Il ne s’agit pas tant pour eux de déconstruire la routine des positions acquises que de bousculer, avec l’aide de nos malades, la seule bonne gestion de l’échec de nos traitements. En 2018, 130 biotechs nous proposent en France des molécules anti-cancéreuses, en plus des 20 big pharma mondiales dont l’ambition est de fusionner entre elles sur une base financière, pour absorber in fine ces biotechs « au bon moment ». Le nombre de big pharma va se réduire à mesure qu’elles grossissent, mais les « One Drug Company » vont, elles, se multiplier. Ces start-up très jeunes auront besoin de conseils d’oncologues d’expérience voisins, de l’aide de laboratoires pharmaceutiques curieux de nouveautés et d’investisseurs acceptant le risque. Je suis persuadé que nos lecteurs partageront leurs efforts et leur enthousiasme.